Eric Leblon se produira à l’Espace Jean Ferrat samedi. Avant-goût du spectacle…
Quel est le concept du spectacle ?
« Show lapin » est mon premier vrai one man show. Il dure plus d’une heure vingt, il y a une vraie mise en scène. C’est un spectacle difficile à décrire : il y a de l’humour, de la magie, du music hall, de l’interactivité. J’ai voulu créer de la surprise, de la déconne, sans me prendre au sérieux et mélanger plusieurs genres pour créer un one man show délirant, survolté et un peu fou… Il me ressemble : un show est toujours une extension de ce qu’on est dans la vie. Je suis relativement calme, mais parfois il m’arrive aussi d’être un peu fou…
Quel est la génèse de ce show ?
C’est un mélange de tout ce que j’ai emmagasiné depuis que j’ai 3 ans, du contenu des films que j’ai vus, des artistes que j’adorais et qui me faisaient rire tels que Louis De Funès, Jerry Lewis, Jean-Paul Belmondo, Michel Leeb. Toutes ces choses rentrent dans votre tête, et un jour, vous ne savez pas pourquoi, elles ressortent…
Comment avez-vous découvert la magie ?
Je fais de la magie depuis que je suis gamin mais cette discipline m’est tombée dessus par hasard : à Noël, ma tante m’a offert une mallette de magicien. Mais si elle m’avait offert un DVD qui explique comment devenir imitateur, c’est ce que j’aurais fait. J’aurais voulu être imitateur, ventriloque, chanteur…. Quand vous faites un tour de magie, tout le monde vous regarde, vous créer de la surprise, de l’étonnement et même du rire. La magie, c’est pour moi une excuse pour faire le pitre, avoir un public.
Quand avez-vous décidé d’en faire votre métier ?
Mon histoire, c’est une histoire de hasard, d’opportunité, de rencontres et d’envie… Je suis né à Antibes et à 11 ans, je faisais l’automate dans les rues de la ville et dans ses restaurants. Après mon numéro, je tournais avec mon chapeau… C’est à cette époque que j’ai rencontré l’un des plus grand magiciens, Gérard Majax. Dans mon parcours, j’ai été relativement bien entouré. Je fréquentais les clubs de magie, des gens m’ont pris sous leurs ailes,. C’est ce qui m’a permis d’apprendre un peu plus vite. Je remercie d’ailleurs Jean-Pierre Vallarino et Jacques Texier… Chacun dans leur domaine, ils m’ont influencé, aidé, soutenu. Mais c’est au Baroque à Saint-Laurent -du Var que j’ai appris le métier. Tous les week-ends, pendant 10 ans, j’avais un vrai public, avec un patron exigeant. Je travaillais avec Daniel, un humoriste, qui sans rien m’apprendre, m’a beaucoup apporté : le rythme, le timing. J’ai gagné du temps à côtoyer les bons. J’ai pris quelques cours de café-théâtre, mais ils m’ont permis d’en économiser beaucoup !
Vous être le premier artiste de votre famille…
J’animais aussi les réunions de famille. Mais pour mes parents, c’était compliqué au départ d’accepter cette situation, car nous sommes une famille de travailleurs, de gens qui ont un vrai métier. Je suis le seul qui ai mal tourné… Ils voulaient le meilleur pour moi, mais quand ils ont vu qu’on m’appelait, qu’on me faisait confiance, ils ont compris…
Même la télé vous a fait les yeux doux…
« Le plus grand cabaret du monde » n’était pas ma première télé, mais la plus importante. C’était vraiment génial. Pour un artiste, cette émission représente le Graal. Que Patrick Sébastien, qui a aidé tant d’artistes, me choisisse, ce fut une très belle satisfaction. Il m’a dit : avec la tête que tu as, tu peux dire et faire ce que tu veux. Tu es Jeff Panacoloc (ventriloque en vogue ndlr) sans la marionnette !
Samedi 3 février
20 h 30
Espace Jean Ferrat
18 € – Placement libre
Billetterie en ligne : www.ville-drap.fr, à l’Espace Jean Ferrat
Renseignements : 09 61 22 06 87.